Les Actes des Apôtres se présentent comme le récit d'une aventure étonnante qui raconte comment la Bonne Nouvelle de Jésus, portée par un petit groupe d'hommes, s'étend peu à peu de Jérusalem, la Samarie et la Galilée, jusqu'à Rome, la capitale de l'empire.

Curieuse façon d'évangéliser le monde que de rester à Jérusalem, sans rien faire. Mais les apôtres savent bien que leur force ne peut venir que de Jésus. Alors, ils attendent. Ils attendent l'heure de Dieu, dans le silence, le recueillement et la prière.

La venue du Saint-Esprit à la Pentecôte est vraiment étrange. Manifestations bruyantes, grand bruit, langues de feu, parler en langues, audace, ivresse. De quoi faire fuir tous les bien-pensants. Pourtant, c'est bien le Saint-Esprit, dit Pierre. Comme Jésus l'avait promis.

Utopie ou réalité ? Nous en discuterons dans ce chapitre. Mais n'oublions pas que la Bible est Parole de Dieu ; c'est Dieu lui-même qui nous parle, pour nous révéler son projet, pour nous inviter aussi à le mettre en pratique dans notre vie de tous les jours. Beau programme !

Pierre et Jean montent au Temple. C'est la première guérison au nom de Jésus. L'occasion aussi de prêcher l'évangile à une foule étonnée. Mais c'est aussi le début des ennuis. Comment des gens sans instruction ni culture osent-ils enseigner et annoncer Jésus ?

Tout semblait merveilleux. Mais la tempête se lève de tous côtés. À l'intérieur même de la communauté, si Barnabé est un exemple, Ananie et Saphire jettent le trouble. À l'extérieur ce sont des attaques de plus en plus violentes. Mais les apôtres ne cèderont pas.

La crise provoquée par les Hellénistes est profonde. On peut leur trouver 7 responsables pour s'occuper de leurs veuves, mais que penser lorsqu'ils dénoncent comme inutiles le Temple de Jérusalem et les sacrifices ? Étienne se fait lapider, mais n'avait-il pas raison ?

C'est un autre helléniste, Philippe, qui repousse les frontières d'un judaisme trop étroit. Les schismatiques de Samarie se convertissent à Jésus, et l'eunuque rejeté du Temple demande le baptême ! Le Saint-Esprit va maintenant s'intéresser à Saul de Tarse.

La conversion de saint Paul n'a pas fini de surprendre : un persécuteur qui devient en quelques instants un apôtre ! Et pourtant, comment ne pas y voir le plan de Dieu ? La course de la Parole a trouvé un bon messager, de Jérusalem jusqu'au bout du monde.

L'annonce de la Bonne Nouvelle s'était limitée au peuple d'Israël. Avec la Pentecôte sur les païens à Césarée, c'est une deuxième partie des Actes qui s'ouvre. La barrière du pur/impur vole en éclats. Le Saint-Esprit est à l'œuvre, la course de la Parole ne s'arrêtera plus.

Après quelques questions techniques, nous retrouvons les Actes. Ce sont les problèmes de tous les jours : famine, persécutions, bruits de guerre. Mais à Antioche de Syrie, l'œuvre de Dieu continue. Les conversions se multiplient et Barnébé va demander l'aide de Saul de Tarse.

Le premier voyage de Paul est tout à l'initiative du Saint-Esprit. Sur son ordre, Barnabé et Saul s'en vont, sans savoir où aller. Chypre, l'Asie Mineure, le Saint-Esprit les conduit pas à pas, avec beaucoup de conversions, mais aussi beaucoup de persécutions.

Ce chapitre se penche sur le difficile problème de l'assemblée de Jérusalem. Quel est cet accord final, apparemment accepté par tous, qui semble imposer aux païens des règles que Paul lui-même semble ne pas suivre et même ignorer. Nous proposons une solution.

Paul n'a qu'un désir, retourner visiter ces toutes jeunes communautés d'Asie Mineure qu'il a dû laisser trop vite, pour les encourager et les enseigner. Mais aller aussi toujours plus loin porter la Bonne Nouvelle. Cette fois-ci, c'est l'Europe qui va s'ouvrir à lui.

À Athènes, Paul veut assaisonner le kérygme à la sauce de la sagesse humaine, c'est l'échec. À Corinthe, Paul abandonne toute référence à la sagesse humaine et prêche simplement la croix du Christ dans toute sa folie, c'est le succès. Paul a compris, pour toujours.

Le 3ème voyage est centré à Éphèse, la grande ville dont on admire encore les ruines sur la côte ouest de la Turquie actuelle. Un détour par la Macédoine et la Grèce, des adieux déchirants aux anciens réunis à Milet. Et c'est le retour à la case départ... pour des années de prison.

Quelle destinée, celle de Paul ! Dix années de silence après sa conversion. Puis dix années de succès, au mileu de tas de persécutions. Enfin, dix années de prison en prison, et enfin la mort. Mais le Saint-Esprit l'a averti. C'est le chemin qui le configurera au Christ.

Pendant deux longues années, Paul croupit dans les prisons de Césarée. On l'avait oublié ! Il faut un changement de gouverneur pour que Festus s'intéresse à lui et le fasse comparaître. Paul en appelle à César. "Tu en appelles à César, tranche Festus, tu iras à César".

Le tableau du chapitre 27 des Actes est précis, mais il est très court et ne donne qu'une petite idée de ce qui s'est passé. En écoutant quelques récits modernes de marins pris dans la tempête, nous pourrons peut-être mieux imaginer l'expérience de Paul.

La finale des Actes est bien la finale voulue par Luc. C'est une finale de triomphe. Un triomphe pour la Parole. Elle est arrivée à Rome, et de là elle va pouvoir se diffuser dans le monde entier. Paul peut disparaître, la Parole continuera sa course, rien ne pourra l'arrêter.

Le principal acteur des Actes, c'est le Saint-Esprit. C'est lui qui dirige, qui parle, qui agit, qui conduit. Les apôtres ne prennent jamais d'initiatives. Ils attendent toujours un signe de l'Esprit. C'est cela la pastorale de l'Église primitive. Mais quels résultats étonnants !

On parle de Pierre, de Paul dans les Actes. Pourtant, les personnes humaines importent peu. L'important, c'est la Parole, vraiment conçue comme une personne. C'est la Parole qu'il faut mettre en avant. Elle doit accomplir sa course pour amener tous les hommes au Père.

L'évangélisation n'était pas, pour les chrétiens des Actes, une option facultative. Passés de la mort à la vie en Jésus, libérés de leurs péchés, ils savaient qu'ils vivaient de la vie même de Dieu. Et ils n'avaient qu'un désir : amener tous leurs proches à la conversion.

La première Église était tout entière sous le souffle de l'Esprit. Si les apôtres exerçaient l'autorité, ils ne faisaient rien sans écouter le Seigneur parlant par les prophètes. Les deux étaient complémentaires. Ainsi, Jésus-Christ et l'Esprit Saint avaient la première place.

L'efficacité de la Parole prêchée et de la puissance du Saint-Esprit a un secret, c'est la croix. La Bonne Nouvelle se répand, mais avec souffrances et persécutions. À efficacité divine, moyens divins. Et le moyen de Dieu, c'est la croix. Pour Jésus, et pour tous ses disciples.

La lecture des Actes est surtout une invitation et un appel. Car c'est une Parole de Dieu pour nous aujourd'hui, qui nous exhorte à raviver notre foi, à changer notre façon de vivre, et à brûler pour le Seigneur du même feu qui animait ces premiers chrétiens.

L'ensemble des 26 cours sur Les Actes des Apôtres.